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Notre aventure au Damaraland : de Brandberg à Grootberg

Nous sommes désormais dans le Damaraland, une région très désertique mais aussi renommée sur le plan culturel avec plusieurs traces des populations nomades qui vécurent ici il y a bien longtemps.

Pour avoir un aperçu de notre voyage en Namibie dans son ensemble, cliquez ici. 🙂

A la rencontre des éléphants déserticoles 🐘

Ce matin, nous nous réveillons tôt car nous avons rendez-vous à 8h à l’accueil du Brandberg White Lady Lodge pour tenter de voir les éléphants du désert. Nous trouvons un immense camion ouvert où nous sommes une dizaine de touristes majoritairement français, et nous partons sur des pistes défoncées. Il fait un froid glacial ce matin et même si on ne roule pas vite, nous sommes secoués comme des cocotiers et congelés. 🥶 Nous n’avions pas pensé à emporter des gants dans nos bagages. Mais les couleurs au réveil sont sublimes !

Sur les pistes autour du massif du Brandberg à la recherche des éléphants du désert

Les éléphants du désert sont des éléphants d’Afrique qui se sont adaptés aux conditions particulièrement difficiles du désert. Ils sont plus petits et peuvent survivre avec moins d’eau et de plantes que les éléphants de savane.

Nous roulons depuis plus d’une heure trente et aucune trace des éléphants. ⏱️ Nous arrivons dans le lit d’une rivière asséchée, toujours rien même si notre guide-chauffeur nous montre les branches au sol et les arbres cassés qui sont les marques du passage des éléphants. Avec la faible végétation à cause du manque d’eau, les éléphants doivent aller de plus en plus loin pour trouver suffisamment de nourriture.

Finalement, vers 10h, ça y est, on les devine au loin ! Il y a plusieurs éléphants qui remontent le lit de la rivière. Notre guide arrête le véhicule à l’écart pour ne pas bloquer leur marche. C’est magique de voir ces animaux impressionnants de plus en plus proches. Ils passent tout près du camion ! 😱 Tant que nous restons dans le camion, nous ne les dérangeons pas car ils considèrent le camion (et les occupants humains) comme une seule grosse bestiole. En revanche, il ne faut surtout pas descendre du véhicule car alors nous serions vus comme un potentiel danger. Nous comptons 17 éléphants, de différentes tailles. Notre guide nous explique que ce sont des femelles et des petits, avec une femelle dominante qui est la meneuse du groupe. En effet, quand les mâles deviennent adultes ils sont chassés de la troupe et doivent se trouver une femelle dans un autre groupe.

brandberg elephants deserticoles namibie
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Un éléphant mange entre 200 et 300 kg de végétaux par jour, donc il mange toute la journée, même en marchant !

Nous suivons la troupe tranquillement en essayant de ne pas les déranger. Les éléphants s’attaquent aux arbres en arrachant des branches énormes pour récupérer les feuilles. C’est nécessaire pour se nourrir mais en même temps ils détruisent la végétation qui a bien du mal à repousser. Les conditions de survie des éléphants sont de plus en plus difficiles à cause de la faible végétation et du manque d’eau. Les villageois et gérants du White Lady Lodge ont aménagé un point d’eau pour garantir au minimum de quoi boire pour les périodes les plus sèches, mais en revanche il est compliqué d’assurer leur ration quotidienne de nourriture.

Nous passons à côté du troupeau et les doublons pour faire une petite pause bienvenue après 3h de camion tape-cul. 😄 Sur les rochers, on aperçoit des welwitschias poussant à même la roche : ces plantes sont décidément capables de pousser n’importe où !

welwitschias brandberg namibie
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Un gros welwitschia sur une paroi en pierre et l’immense camion qui nous transporte ce matin

On file ensuite au point d’eau où nous attendons le groupe d’éléphants. Ils s’aspergent et boivent tous ensemble, un spectacle unique !

Namibie Brandberg elephants deserticoles
Namibie Brandberg elephants deserticoles

Il y a du monde au point d’eau ! Heureusement, il y en aura pour tout le monde 😉

Même si nous ne nous lassons pas d’admirer ces animaux incroyables, il faut rentrer car il est presque midi. Nous revenons au lodge et récupérons notre 4×4. Nous avons de la route devant nous pour atteindre Grootberg.

Voici notre parcours pour ce jour : comme vous pouvez le voir, celui-ci ne sera pas de tout repos ! Nous avons indiqué ici l’emplacement de la forêt pétrifiée mais nous ne ferons pas le détour.

Twyfelfontein : des gravures vieilles de plusieurs millénaires !

Nous partons sur les pistes en direction de Twyfelfontein, située à plus de deux heures de voiture. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’UNSECO pour ses pétroglyphes extrêmement nombreux et très anciens. Nous visitons le site en plein après-midi et il faut très chaud. Il y a deux parcours possibles : le grand (1h30) et le petit (45 minutes). Il faut nécessairement un guide, compris dans le billet d’entrée : faites donc bien attention à ne pas arriver trop tard, la fermeture étant à 17h. Nous optons pour le grand tour et notre guide nous explique l’histoire de ce site qui a été un moment occupé par un colon fermier éleveur de bétail, David Levin, car il s’y trouvait un point d’eau. C’est de cette arrivée d’eau que provient le nom de « source du doute », soit « Twyfelfontein ». Aujourd’hui, il y a encore un mince filet et les vestiges de la maison du fermier.

En réalité, le site a été occupé bien avant par d’anciennes tribus. On marche dans les rochers et notre guide nous montre les pétroglyphes (gravés par ces tribus) les plus célèbres et les mieux conservés. On reconnait des girafes, des zèbres, des gnous, etc. A la différence de Spitzkoppe où nous avions vu des peintures, là, les formes sont gravées dans la roche. Ces pétroglyphes auraient été réalisés par les peuples de chasseurs-cueilleurs afin de communiquer sur la faune présente dans la région. Il y aurait plus de 3 000 pétroglyphes dans ce lieu et nous ne pouvons en voir qu’une infime partie.

Dans la région, il est aussi possible de voir une forêt pétrifiée. Les troncs d’arbres fossilisés ont plusieurs centaines de millions d’années. Nous avons dû faire un choix entre Twyfelfontein et la forêt car nous n’avions pas le temps de voir les deux sites tout en nous assurant d’arriver avant la tombée de la nuit à notre hébergement.

Namibie Twyfelfontein petroglyphes
Namibie Twyfelfontein canyon
twyfelfontein namibie
twyfelfontein namibie

Les pétroglyphes très expressifs de Twyfelfontein

Après cette découverte culturelle, qui nous a permis de couper la route, il faut repartir pour encore deux heures de pistes. Nous passons par Palmwag, où nous avons vu qu’il était possible de faire de l’essence. En fait, la station est située juste après la barrière vétérinaire, donc nous devons montrer nos papiers et signer quelques documents pour passer la barrière, faire 50 mètres et accéder à la station-essence. Au retour, c’est pareil, il faut montrer patte blanche. Il y a ainsi quelques barrières vétérinaires en Afrique australe pour contrôler les passages d’animaux et éviter la propagation de maladies affectant le bétail.

Les paysages en direction de Palmwag : la terre est rouge et on ne trouve au sol que des pierres et un peu de paille sèche

Maintenant que notre véhicule a fait le plein, il ne nous reste plus qu’à grimper le Grootberg. Le chemin est sinueux mais très beau. En arrivant à l’entrée du lodge, il y a un parking et un gardien qui nous explique que pour les derniers mètres, nous devons utiliser le mode « sport » de notre 4×4. En effet, la dernière portion est ultra-pentue ! Pour ceux qui n’auraient pas de 4×4, il faut laisser son véhicule en bas et le lodge s’occupe du transfert.

En arrivant au Grootberg, nous sommes récompensés de tout le chemin parcouru dans la journée ! La vue sur la vallée est stupéfiante !!! Comment ont-ils réussi à installer un lodge ici ? L’accueil est adorable et on a plaisir à profiter de la soirée en admirant le panorama extraordinaire qui s’offre devant nous. On ne s’en lasse pas !

A Grootberg, il y a plusieurs excursions proposées : voir les éléphants du désert (mais on en vient 🙂), découvrir les communautés locales qui gèrent la vallée ou encore aller sur les traces des rhinocéros noirs 🦏. Nous aurions bien aimé tenter de voir les rhinos mais nous apprenons en arrivant qu’un touriste (français) vient de passer 7h à marcher et chercher le rhinocéros, finalement sans succès. C’est la loi de la nature. Les rhinocéros sont particulièrement difficiles à voir et nous avons un programme chargé pour le lendemain. Finalement, nous allons juste profiter de chaque minute passé dans ce lieu unique ! On attendra Etosha pour les rhinos. 😉

La petite piscine du Grootberg Lodge offre une vue imprenable sur la vallée !

En regardant les photos affichées dans le hall d’entrée, on peut voir la vallée en hiver, au moment de la saison humide. Elle est alors totalement verte, recouverte d’herbe haute. Après un dîner excellent, nous nous endormons en rêvant d’éléphants et de vallée gigantesque !

📝 Bon à savoir : pour les amoureux des grandes vallées, nous avions lu beaucoup de bien du plateau du Waterberg, situé plus à l’est en Namibie, vers Otjiwarongo. Des randonnées et des safaris y sont possibles dans un environnement préservé.

 

Où dormir ? 💤

Nous dormons à Grootberg. C’est probablement l’hébergement le plus cher de tout notre parcours mais c’est aussi celui pour lequel nous étions en liste d’attente (malgré la faible affluence touristique en cette période de Covid). Son emplacement magique en fait un hébergement de choix si vous pouvez vous le permettre. De plus, Grootberg Lodge fait partie de la « ≠Khoadi//Hoas conservancy », une communauté proposant des hébergements et des activités tout en faisant travailler les populations locales et en cherchant à préserver les ressources de la zone. Plus d’informations sur cette communauté de protection de la région ici. Notre avis :

« La vue est tout simplement splendide, que ce soit depuis son balcon privé ou depuis la terrasse commune. Excellent accueil, très chaleureux. Les bungalows sont bien décorés et jolis. Les repas sont délicieux. Dans l’ensemble, Grootberg Lodge offre une belle prestation et avec un projet de conservation des espèces. Mais en comparaison d’autres hébergements, c’est tout de même cher ! »

Namibie Grootberg Lodge
Namibie Grootberg

Il est aussi possible de dormir à Palmwag, mais pour avoir la meilleure vue sur cette vallée il faut indéniablement dormir au Grootberg Lodge :

  • Voir par exemple le Palmwag Campsite, avec des emplacements disponibles pour une trentaine d’euros
  • Ou encore le Palmwag Lodge, avec des chambres autour de 250 euros la nuit

 

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