Notre avis sur le Trans Kalahari walk

Nous démarrons notre boucle de 15 jours en Namibie par une introduction à la nature sauvage et envoûtante de la Namibie dans une réserve privée aux airs de « Out of Africa » : le Trans Kalahi walk !

Pour avoir un aperçu de notre voyage en Namibie dans son ensemble, cliquez ici. 🙂

Premiers pas en Namibie : une entrée en matière parfaite !

Après plusieurs avions et des escales à Francfort et Johannesburg, nous finissons par atterrir à Windhoek, la capitale de la Namibie. En survolant le pays, nous voyons déjà d’immenses étendues ocres et une bande bleue étrange. Nous découvrirons plus tard qu’il s’agit de l’une des rares routes bitumées du pays. L’aéroport de Windhoek n’est pas bien grand mais nous perdons tout de même pas mal de temps à récupérer notre voiture de location – un 4×4, obligatoire ici – et à tenter de comprendre où se trouve notre bagage manquant. Beaucoup de passagers, comme nous, doivent attendre le lendemain pour récupérer leur valise qui est restée à Johannesburg en Afrique du Sud. A priori, ce serait courant de ne pas avoir son bagage à l’arrivée, donc méfiez-vous. 🧳

Nous avons d’abord droit à une démonstration de comment changer une roue par les loueurs, et également une video sur les dangers de la route en Namibie. C’est la première fois que des agences de location sont aussi précautionneuses, mais nous avions lu avant de partir qu’il fallait effectivement faire attention car la majorité des routes sont en fait des pistes et les crevaisons sont monnaie courante. Une roue de secours est un minimum, deux c’est encore mieux.

Nous avions hésité lors de la construction de notre parcours à rester à Windhoek pour notre première nuit afin de visiter la capitale. Avec notre souci de bagage, cela aurait été une bonne option pour démarrer tranquillement, mais nous avions voulu maximiser notre temps dans les grands espaces du pays. Aussi, nous voilà finalement partis plein sud pour deux heures de route sur la belle route bitumée B1 qui relie la capitale à l’Afrique du Sud. Nous arrivons un peu avant la tombée de la nuit vers la commune de Kalkrand où nous sommes attendus par l’hébergement qui gère aussi la réserve et l’excursion. Il n’y a que nous, le tour n’est proposé que pour 4 personnes maximum. Ce soir-là, nous dormons au Teufelskrallen Lodge, un ensemble de tentes de luxe avec vue sur la savane. On prend un thé en admirant les « springboks » (des antilopes aux couleurs claires, assez similaires à des impalas) sauter dans les hautes herbes. Quel dépaysement !

Nos tentes qui surplombent le parc avec un paysage à perte de vue, un ciel très pur et des couleurs incroyables ! 😳

Après un excellent repas au coin du feu, chouchoutés par le personnel de la réserve, nous nous endormons sous la grosse couette très vite. Nous avons rendez-vous à l’aube demain matin pour le début de la balade.

Au petit matin, il fait très très froid car la nuit la température tombe vite en hiver austral, souvent sous les 5°. Nous enfilons donc plusieurs polaires. Johannes, notre guide, nous retrouve devant nos tentes pour nous emmener découvrir la réserve. Nous laissons nos bagages et nous partons avec un sac à dos léger et une bouteille d’eau sur les sentiers mi-terre mi-sable. En chemin, il nous explique qu’il est originaire du Damaraland, une région désertique de l’ouest du pays, et qu’il travaille ici depuis quelques années car les conditions sont bonnes. Il est guide depuis qu’il est jeune, ayant commencé à travailler avec les touristes lorsqu’il était dans son village natal. Nous passerons au Damaraland plus tard sur notre parcours. Dès qu’il a quelques congés, il rentre chez lui mais la route prend au moins une journée ! Sa femme et son fils restent vivre au Damaraland.

Premières découvertes pendant notre balade : la plaine qui s’étire et les impressionnants nids d’oiseaux tisserands

Nous pouvons marcher sans crainte dans le parc car il n’y a aucun animal dangereux. C’est agréable de prendre son temps, sans le bruit des moteurs, et de se dégourdir les jambes après toutes ces heures assis dans l’avion et en voiture. Johannes nous montre plusieurs traces de pas et surtout les grandes masses sur les arbres. Il s’agit d’un nid gigantesque réalisé par des centaines de petits oiseaux. En s’approchant, on entend un bourdonnement permanent : les oiseaux s’agitent sans cesse pour amener des brindilles et entrer et sortir du nid. Au bout de plusieurs années, quand le nid est trop lourd, les branches de l’arbre peuvent finir par casser. Nous avons d’ailleurs pu en voir un tombé au sol. Après 1h30 de marche environ, le soleil monte de plus en plus et nous pouvons retirer une couche de vêtement. Nous arrivons sous un abri où nous avons la belle surprise de voir un copieux petit-déjeuner qui a été apporté rien que pour nous. Nous savourons des oeufs frais, du café et même des croissants au milieu de la savane : quel luxe ! 😄

Après cette pause, nous repartons et commençons à voir des antilopes : des springboks bien sûr (c’est l’antilope la plus répandue) mais aussi des élands du cap, qui sont parmi les plus grandes antilopes au monde, mais très craintives. Un moment, Johannes, nous propose de sortir des sentiers pour aller observer des girafes. Nous ne voyons rien du tout mais lui faisons confiance… Et au bout de plusieurs minutes, ça y est, nous les apercevons 🦒 ! C’est incroyable ! Nous avons la chance de pouvoir nous approcher assez près, bien qu’elles soient assez farouches. Il y a une famille avec un jeune nous explique Johannes. Lors de nos précédents safaris en Afrique du Sud, nous les avions toujours admirées depuis notre véhicule. Là, à pied, elles apparaissent encore plus grandes !

La famille de girafe vue depuis notre hauteur d’homme à gauche ; à droite, des élans du cap 🦌

Nous marchons jusqu’à midi environ, il fait de plus en plus chaud et il faut sortir la crème solaire. Surtout, l’air est extrêmement sec. Le contraste de température entre la nuit et la journée est de plus de 20°. Nous faisons une halte à l’ombre avec une excellente salade et des fruits frais. Nous sommes vraiment choyés par les organisateurs. Johannes nous explique qu’il nous reste encore 2-3h de marche pour rejoindre notre camp de base pour la nuit. Nous voyons de plus en plus de dunes de faible hauteur, car nous sommes au tout début du désert du Kalahari. Sur le sable, il nous montre des points comme une dentelle : c’est la trace du tok-tokkie, un scarabée emblématique de la Namibie ! En fait, il existerait plus d’une centaine d’espèces différentes de ces scarabées.

Vers 15h, nous arrivons au Red Dunes Lodge, un petit campement isolé mais très bien équipé avec vue sur un point d’eau artificiel. Cela nous permet d’admirer les animaux qui viennent se désaltérer, même si au moindre bruit ceux-ci s’enfuient rapidement. En attendant la nuit, on explore les environs et notamment les petits dunes de sable, on se repose sur la belle terrasse et on teste la petite piscine glacée. On se sent seul au monde, au milieu de la nature : le rêve ! ☺️

Les jolies petites dunes du Red Dunes Lodge, un tok-tokkie sur le sable rouge, et une bretonne dans la piscine à 12°

Le soir, nous faisons un beau feu de bois avec Johannes et un excellent barbecue. Ici, la nourriture est principalement à base de protéines en raison des habitudes de vie nomades des Namibiens : viande, lait, oeufs, etc. Johannes nous explique que cette réserve appartient à un Allemand fortuné qui a investi dans d’autres lodges dans le pays sous la marque Ondili. Il a conçu ce parcours et son entreprise pour les touristes à la découvertes des merveilles de la nature namibienne en alliant calme et confort. Nous nous endormons avec de belles images d’antilopes 🙂

Quelle chance de pouvoir admirer les antilopes le soir depuis notre camp qui donne sur le point d’eau !

Le lendemain matin, le balai continue et les animaux se relaient au point d’eau. Au moment exact du lever du jour, à moitié dans la pénombre, on voit une girafe s’approcher. Il faut savoir que les girafes sont très vulnérables lorsqu’elles boivent, car elles doivent écarter les jambes et baisser la tête : or, dans cette position, il leur est difficile de se remettre rapidement debout pour une éventuelle fuite. Elles prennent donc un temps très long à étudier les environs avant de boire, afin d’être certaines qu’il n’y a pas de danger. 🦒

Après une journée et demie au cours de laquelle nous nous sommes totalement laissés porter par Johannes et toute l’équipe d’Ondili, nous récupérons notre voiture en fin de matinée pour aller vers l’ouest en direction de Sesriem.

 

Notre tour organisé

Nous ne pouvons que recommander les hébergements d’Ondili et le Trans Kalahari Walk. Nous avions payé 275€ par personne tout inclus : les deux nuits dans des hébergements hauts de gamme, tous les repas et le guide (à qui nous laissons un pourboire) !

Notre avis :

C’est une parfaite introduction à la Namibie : on oublie tout et on se laisse guider pour découvrir la faune du pays ! On en apprend beaucoup sur les animaux, la végétation mais aussi l’histoire et la culture du pays. En revanche, nous pensons qu’en fin de parcours, ce type d’excursion risque de vous paraître décevant car les animaux sont finalement assez communs.

A noter qu’il est aussi possible de faire le Toktokkie trail, un peu plus sportif. Mais ce dernier étant très connu, on vous conseille de le réserver bien en avance. Ce trail est aussi plus long (à cheval sur trois jours), et plus éloigné de Windhoek. Mais tout ce qu’on a pu en lire était aussi extrêmement positif !

 

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