Tout savoir sur Chichen Itza : le guide
Nous démarrons notre journée une nouvelle fois par un super petit-déjeuner à notre hôtel, le Zentik Project. On est fans de cet endroit, n’hésitez pas à lire notre billet précédent pour en savoir plus.
Aujourd’hui on a prévu LA visite de notre séjour car nous allons au site mythique de Chichen Itza !
Lire notre billet précédent : Rio Lagartos et Ek BalamPour avoir un aperçu de notre voyage au Yucatan dans son ensemble, cliquez ici. 🙂
Chichen Itza : la visite à ne pas manquer dans la péninsule du Yucatan !
Si comme nous vous dormez vers Valladolid avant d’aller visiter Chichen Itza, il vous faudra compter un peu moins d’une heure de route en voiture. La route est très bonne car c’est une sorte d’autoroute en 2×2 voies. Nous arrivons donc vers 10h30, ce qui est un peu tard pour éviter les bus de groupes qui sont souvent là entre 10h et 11h. Heureusement, en raison du covid, le nombre de touristes reste faible et nous allons pouvoir pleinement profiter du site. A noter que le site est ouvert de 8h à 17h, mais la dernière entrée doit se faire avant 16h.
Le site de Chichen Itza est très grand et possède plusieurs groupes de bâtiments à visiter. A pied, compter facilement 3h sur place ; prévoyez de l’eau car l’ombre est parfois rare. Pour vous aider à appréhender les lieux, vous pouvez vous référez à un plan comme sur ce site. 🗺️
Chichen Itza est un sites incontournables au Mexique ; le site a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1988. C’était une ville et un centre cérémoniel très important, surtout au 10ème siècle, même si de première traces de construction remontent dès les 7ème et 8ème siècles. On pourrait écrire des pages sur l’histoire de ce site incroyable et les peuples qui ont réalisé ses majestueux édifices. Pour en savoir plus, ce site très complet vous donnera de plus amples détails.
Le nom « Chichen Itza » signifie « La cité des sorciers de l’eau » en maya, probablement en raison des nombreux cenotes.
La visite du site commence par l’édifice plus spectaculaire : El Castillo, la fameuse pyramide à degrés qui est remarquablement bien conservée. Elle est particulièrement mise en valeur par le dégagement de terrain tout autour. Remarquez les têtes de serpents en bas de chaque escalier. Si vous venez au moment des équinoxes de printemps et d’automne, le soleil produit une ombre portée avec les arêtes de la pyramide, qui fait croire que les grosses têtes de serpents sont prolongées par un corps ondulé de serpent qui descend du sommet. Cet hommage au dieu Kukulkan ou « serpent à plumes » est apparemment très impressionant, mais il faut bien planifier sa venue. 😉
El Castillo, la fameuse pyramide à degré, pleine de mystère, nous accueille dès nos premiers pas sur le site de Chichen Itza ! 😲
Autre phénomène que vous ne pourrez pas manquer : les visiteurs frappent des mains au pied des escaliers, à environ 5 à 10 mètres de la pyramide. Le bruit que renvoie l’écho ressemble à un cri d’oiseau, symbolique aussi des dieux mayas ! A votre tour d’essayer ! 😄
💡 Bon à savoir : il est formellement interdit de monter sur la pyramide. 🚷
Après avoir admiré El Castillo, nous partons explorer le reste du site. Plusieurs choix s’offrent à nous selon les quatre points cardinaux, la pyramide El Castillo étant globalement au centre. On décide d’aller vers l’ouest, vers un groupe d’édifices consacré aux cérémonies. On trouve ici d’autres pyramides en moins bon état, mais il convient tout de même de s’attarder au niveau de l’étonnant bâtiment appelé Observatoire – ou Caracol en espagnol, ce qui signifie « escargot » 🐌 – et qui permettait d’observer les phénomènes astronomiques.
A gauche et au milieu, au niveau du groupe de l’Observatoire près des pyramides cérémonielles et de l’Ossuaire, puis à droite la forme ronde de l’Observatoire, aussi appelé El Caracol
Enfin, il ne faut surtout pas manquer ce qu’on appelle l’Eglise pour ses bas-reliefs superbes dans le style Puuc, avec des masques Chaac.
Quelques exemples des magnifiques ornementations de style Puuc au niveau des bâtiments nommés l’Eglise
Après la visite des derniers bâtiments situés au sud, où les touristes s’aventurent peu, nous revenons vers le terre-plein central, vers le nord-ouest. Là, le terrain de Jeu de Pelote nous impressionne par sa grandeur et le niveau de détails des bas-reliefs. Phénomène acoustique singulier sur le terrain de jeu : si l’on parle dans le temple à l’extrémité sud, la voix peut être entendue à l’extrémité opposée car le son résonne le long des murs du temple nord.
Quelques détails des bas-reliefs également splendides sur les murs délimitant le terrain de Jeu de Pelote, « Kukulcan », le Serpent à plumes est partout
A côté se trouve le Tzompantli, la plate-forme des crânes. Effectivement, cette structure est formée d’un empilement de pierres avec des dessins de cranes gravés. En continuant encore vers l’est, on arrive à la plateforme de Vénus. Puis on prend le chemin cérémoniel qui relie la pyramide El Castillo au cenote sacré.
Quand on s’engage sur l’allée cérémonielle, on est alors assaillis par les marchands qui vendent souvenirs et gadgets tout le long du chemin. Beaucoup proposent de petites sculptures qui imitent le bruit du jaguar quand on souffle dedans. Pour attirer le chaland, ça souffle de partout et on se lasse rapidement. 🥴 Au bout du chemin, on atteint donc le Cenote Sacré qui n’est au final qu’un trou d’eau verte. Les fouilles ont cependant permis d’y retrouver de nombreux objets précieux en or et en jade mais aussi et surtout des ossements d’enfants et de jeunes adultes. Les archéologiques et les mythes s’affrontent sur les rites et les sacrifices humains qui ont pu s’y dérouler, mais il y a eu des victimes : enfants décédés jeunes, jeunes vierges, prisonniers… le mystère perdure !
La plateforme de Vénus à gauche, le cenote sacré qui aurait servi à des rites sacrificiels et l’un des nombreux stands de souvenirs sur l’allée reliant le cenote au Castillo
Après le cenote sacré, on continue notre visite dans le sens horaire pour atteindre le Temple des guerriers, impressionant par sa taille, surélevé et entourés de piliers, têtes de serpents et chaac-mool : ce dernier est une sorte d’étrange personnage sculpté dans la pierre dans une position à moitié couchée et reposant sur les coudes. Nous en avions déjà vu notamment à Tula.
Enfin, à proximité, on termine par la partie profane de la ville, constituée de l’ensemble des bâtiments autour du Temple des mille colonnes et du marché.
Le grand « Temple des guerriers » à gauche et le « Temple des mille colonnes », à droite
C’est la partie du site la moins bien conservée même s’il y a quelques restes de bas-reliefs. L’ambiance y est totalement différente car on est dans la forêt avec des restes de colonnades au sol ; c’est aussi plus calme, dans un esprit ruines romantiques, avec notre référentiel européen. 😌
Après une belle visite sous le soleil, il est temps de se rafraichir au cenote voisin, le cenote Ik Kil !
Le cenote Ik Kil est juste à côté du site de Chichen Itza, à 5 minutes à peine de voiture. Il y a un grand parking et c’est très bien organisé au niveau de l’accueil avec des espaces séparés pour se changer, des sanitaires et des casiers pour laisser les affaires. Il faut, comme pour la plupart des cenotes, prendre une douche avant d’entrer dans l’eau afin de ne pas abimer l’écosystème avec les produits solaires par exemple. Attention, le gilet de sauvetage 🦺 est obligatoire. C’est un peu dommage pour les photos… 😒
Depuis le bas de la grotte, là où on fait la « mise à l’eau », le trou de lumière est impressionnant !
Le cenote Ik Kil a été aménagé pour permettre au plus grand monde d’y accéder, avec de larges escaliers, des trous dans la roche faisant office de fenêtres pour permettre des photos, et un espace de mise à l’eau. Sa proximité avec le site le plus visité de la péninsule et la photogénie de son eau émeraude bordée de lianes font son succès ! A noter qu’il y a toujours un peu de monde, parfois un peu trop pour profiter du charme des lieux, mais c’est ainsi. 😐
Izamal : la ville jaune à l’écart des touristes
Après avoir arpenté le merveilleux site de Chichen Itza et avoir profité d’une baignade rafraichissante dans le cenote Ik Kil, c’est déjà le début d’après-midi. Nous avions décidé de continuer ensuite notre voyage vers l’ouest de la péninsule et c’est pourquoi nous passons par Izamal, une jolie petite ville souvent peu connue des touristes. Elle nous permet de couper la route avant Merida, car elle est située à environ une heure de route de Chichen Itza.
Le lieu le plus connu d’Izamal est le couvent de St Antoine de Padou, qui est effectivement impressionnant en taille, surtout comparativement à celle de la ville, composée d’une place centrale et 3 à 4 rues principales. On admire la cour du couvent mais, malheureusement, on ne peut pas visiter l’intérieur, qui, d’après notre guide, recèle de trésors dorés à l’or fin. C’est fermé à cause du Covid, maudit Covid… 😞
La cour gigantesque du couvent, qui atteste de son importance au 16ème siècle
On déambule un peu dans la ville car on avait lu qu’il y aurait quelques vestiges de pyramides. En fait, il s’agit surtout de monticules pas du tout mis en valeur, la plupart inacessibles car entourés de grillages, et au final sans grand intérêt. A noter tout de même que la pyramide Kinich Kakmó vaut le détour pour la vue qu’elle offre sur la ville.
Une pyramide inacessible, et la plus grande et la mieux conservée des « pyramides » d’Izamal avec vue sur la ville
En revanche, si on est un peu déçus de ne pas pouvoir profiter de la principale attraction touristique qu’est le couvent, on apprécie de prendre le temps d’observer une ville authentique, avec plus de locaux que de touristes. La place centrale est agréable avec ses belles calèches colorées autour de la place centrale et ses vendeurs de mangue verte au piment.
Les jolies calèches autour de la place centrale d’Izamal
Nous avons réservé une nuit au nord d’Izamal dans une hacienda. On met un peu de temps avant de trouver car c’est un peu perdu… Encore une fois, merci Maps.me 😉 Cela s’appelle l’Hacienca Sacnicte, qu signifie « rose blanche » en maya. Tout est splendide, que ce soit le jardin, la demeure ou encore la jolie piscine (voir photos ci-dessous). On est chaleureusement accueillis par la gérante qui nous explique un peu l’histoire de la maison. Cette hacienda, initialement à l’état de ruine, a été superbement restaurée par des Italiens qui vivent au Mexique mais sur la riviera maya du Yucatan. Il ne reste malheureusement plus grand chose de la décoration originelle à part quelques peintures dans l’une des pièces. Mais tout a été refait pour essayer de conserver l’esprit hacienda avec des matériaux et le confort modernes. On profite donc de la piscine pour terminer notre soirée avant de déguster une savoureuse recette locale : la cochinita pibil ! 😋
Où dormir ?
A Valladolid vous trouverez un large choix d’hébergement à tous les prix. Notre recommendation reste le Zentik Project ! Il est également possible de dormir à proximité immédiate du site de Chichen Itza mais les prix sont évidemment plus élevés.
Si vous êtes à Izamal on vous conseille d’essayer une demeure historique : une « hacienda ». Il y en a dans le centre-ville comme l’Hacienda Izamal. Sinon pour une expérience plus à l’écart nous avons vraiment beaucoup aimé notre séjour dans la belle Hacienda Sacnicte :
« Nous sommes restés une nuit à l’Hacienda Sacnicte. C’est une ruine qui a été entièrement restaurée avec beaucoup de goût. Nous avons eu la chance d’avoir la piscine quasiment pour nous tout seuls et nous avons pu avoir une chambre supérieure pour le même tarif que la chambre standard. 🤩 Je recommande vraiment les chambres supérieures car elles sont dans le style hacienda, alors que les autres sont plus modernes. Le petit-déjeuner était très bon, servi au bord de la piscine ! La gérante a été extrêmement accueillante et nous a expliqué l’histoire de la maison. Attention, l’Hacienda se situe à 15 minutes en voiture d’Izamal, donc un peu isolée. »
Se restaurer 🍴
A Izamal : pour une délicieuse cuisine locale, on a testé le Kinich El Sabor de Izamal, et c’était juste incroyable ! On s’est régalés et on vous recommande le plat typique de la région, la cochinita pibil, un cochon cuit lentement pendant plusieurs heures dans un four préparé à même le sol.
Quelques exemples d’activités
Si vous n’êtes pas véhiculés, sachez qu’il est possible de réserver des tours organisés privés ou en petits groupes pour visiter Chichen Itza :
Lire la suite : Ruta Puuc, Uxmal
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