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Issyk Kul et les pétroglyphes de Cholpon Ata

Après deux nuits hors du temps dans les yourtes kirghizes à près de 3 000 mètres d’altitude sur les rives du lac Song Kul, nous partons vers l’est découvrir d’autres éléments de l’histoire de ce pays : des gravures millénaires des peuples nomades et les stations balnéaires du lac Issyk Kul.

Pour avoir un aperçu de notre voyage au Kirghizistan, cliquez ici. 🙂

De la montagne à la mer : en route pour Issyk Kul

Lors de notre dernier petit-déjeuner sous la yourte, nous apprenons que sur ces grandes plaines, dans le passé, les filles et garçons avaient l’habitude de se courir après à cheval pour prouver leur agilité. C’était comme une étape de passage à l’âge adulte. Le garçon devait attraper la fille et lui faire un baiser sur la joue, mais c’est souvent elle qui avait le meilleur cheval. Aujourd’hui cela ne se fait plus, ou alors c’est du show. 🙂

Nous disons au revoir à nos hôtes et nous partons vers le lac Issyk Kul. En chemin, sur la route caillouteuse, nous craignons d’être coincés dans le lit d’une rivière en la traversant. Heureusement la voiture finit par redémarrer. 😌

La descente depuis le lac Song Kul offre un formidable panorama

Nous retrouvons quelques temps la belle route lisse construite grâce aux Chinois, avant de bifurquer vers l’est et d’utiliser la route datant de l’URSS : elle est un peu plus abîmée. Sur le chemin, nous voyons plusieurs bâtiments abandonnés : ancien marché, anciennes usines de ciment, anciens hangars… tous laissés à l’abandon après la chute de l’URSS. Nous arrivons alors dans un environnement beaucoup plus coloré et très riche : les très chics stations balnéaires de la rive nord du lac. Après la paisible vie bergère de Song Kul, cela nous fait un choc. 😮 Les rues et les restaurants sont bondés de touristes, de très riches Kazakhs et Russes qui viennent ici pour une ou plusieurs semaines pour se poser sur la plage et pratiquer des activités nautiques. Nous allons au restaurant, au milieu de Russes et de Kazakhs. Cela nous rappelle un peu La Baule ou le Sud de la France, mais avec moins de monde.

Perché à environ 1 600 mètres d’altitude, Issyk Kul est un immense lac long de plus de 180 kilomètres et permet de nombreuses cultures sur ses rives. Son eau, légèrement salée, ne gèle pas l’hiver.

Après le déjeuner, nous partons admirer les pétroglyphes de Cholpon Ata, qui datent d’environ 3 000 avant J.C. et ont été mis à jour par les missions de l’UNESCO en 2003. Ce sont des traces des civilisations scythes, des cavaliers nomades, dans ce qui était « le corridor de la route de la soie ».

On dénombre plus de 1 000 pétroglyphes sur le site de Cholpon Ata, la plupart représentant des cerfs, bouquetins ou des chevaux

pétroglyphes cholpon ata kirghizistan
pétroglyphes cholpon ata kirghizistan

C’est un musée en plein air, situé à environ deux kilomètres dans l’intérieur des terres en provenance de la route A363 qui longe le lac. Le site est immense, environ 40 hectares. On s’aventure rapidement dans une chasse aux pétroglyphes en observant tous les rochers les uns après les autres. A noter que certains rochers ont malheureusement fait l’objet de graffitis plus contemporains. On peut passer une bonne trentaine de minutes sur ce site, qui offre aussi une superbe vue sur la baie de Cholpon Ata, le lac Issyk Kul et les montagnes en arrière-fond.

Enfin, nous rejoignons notre resort, le Raduga, qui est un petit paradis touristique avec chalets et appartements de luxe, au milieu d’un beau parc, d’un verger et de magnifiques roses. La plage est au bout, avec son lot de parasols, de jeux, de glaces… Bref, une toute autre image du Kirghizistan. Nous pouvons faire les crêpes sur la plage (peut-être artificielle) après avoir goûté l’eau, pour le coup assez fraiche.

plage issyk kul kirghizistan
ecureuil issyk kul lac kirghizistan

On se croirait à la mer avec cette belle plage, mais l’eau est un peu fraiche

Après deux jours sous la yourte, la douche est un véritable luxe que nous apprécions ! Le soir, on dîne entourés de Russes et de quelques Kazakhs au buffet de la grande salle du resort. Nous sommes les seuls Européens et aussi les seuls à ne pas comprendre la langue. Ici tout est en russe. 🇷🇺

 

Où dormir ? 💤

Nous n’avions pas particulièrement choisi le Raduga Issyk Kul (sélectionné par l’agence ayant préparé notre tour) et cette option s’est en fait avérée très… dépaysante, notamment d’un point de vue culturel pour découvrir le « club med à la mode russe ». Avec ses chambres autour de 75 euros, il propose un confort maximal pour la région et des services haut de gamme. On pourra néanmoins s’orienter vers d’autres établissements, moins touristiques et plus calmes :

 

Quelques exemples d’activités 🚁

 

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